ASSEMBLEE GENERALE

13 AVRIL 2001 MUSEE ALBERT KAHN

 

Bienvenu à tous,

Je voudrais, avant de commencer notre rapport moral  de l’année, remercier le Musée Albert Kahn d’avoir accepté d’abriter, dans son cadre prestigieux, les différents moments de cette journée, et de nous avoir aidés à l’organiser. Ce véritable partenariat a été pour notre association, une expérience que nous souhaiterions renouveler avec d’autres institutions avec lesquelles nous sommes amenés à collaborer ; le Musée Kahn n’a ménagé ni son temps, ni ses conseils, ni ses moyens matériels pour que soit réussi un travail en commun, dans un esprit de respect et de reconnaissance mutuels.

Au demeurant, ce partenariat fait que, une fois encore, notre association est admise à collaborer, à la suite de propositions ou de projets que nous initions, avec des organismes ou des institutions d’importance comme cela a été le cas pour l’EFEO, le Musée Labit de Toulouse, le Musée de la Compagnie des Indes, les Mairies de Lorient et de Toulouse, l’Université de Nice-Sophia-Antipolis, le Musée Asiatica de Biarritz.

Cette considération est un honneur et un encouragement à poursuivre les objectifs statutaires que nous nous sommes fixés et sur lesquels le rapport moral reviendra dans le détail.

Aussi bien, depuis trois ans, nous faisons coïncider l’AG avec un colloque organisé en collaboration  avec une institution, colloque dont les actes préparent l’essentiel du sommaire de notre bulletin de fin d’année. Ce fut le cas pour le colloque de Nice l’an dernier, ce sera le cas pour celui d’aujourd’hui centré sur les images fixes ou animées relatives au Viêt Nam ancien.

L’une des missions que s’est fixé la NAAVH est de collecter auprès des particuliers, généralement anciens ou descendants d’anciens d’Indochine, des images fixes qui constituent un témoignage visuel irremplaçable sur le Viêt Nam d’autrefois. Il s’agit de rassembler des images nées dès le début de l’histoire de la photographie (la première a été réalisée en 1945 par Ithier et représente la baie de Tourane) qui permettent d’approcher la réalité d’un Viêt Nam de toujours, en grande partie gommé par les guerres et le temps. Cet objectif (sans jeu de mots) fut aussi celui de nos devanciers : les Amis du Vieux Hué, il rejoint opportunément, dans l’esprit et la méthode, la mission d’Albert Kahn.

C’est la raison pour laquelle nous nous sentons très à l’aise dans le cadre de ce musée. La communauté de vue d’Albert Kahn et de Léopold Cadière, est inlassablement exprimée tout au long de leurs providentiels parcours.

Leur mission est d’abord profondément humaniste : elle procède d’une même démarche : photographier et étudier les réalités humaines pour connaître, comprendre, respecter, aimer et rapprocher les hommes.

Elle est aussi de sauvegarder de toute urgence le patrimoine culturel mondial dont tous les deux mesurent la fragilité, au moment de l’avènement de l’industrie et du modernisme. Une même angoisse de consigner les genres de vies et les traditions étreint les deux hommes. Deux citations suffiront à en être convaincus :

A. Kahn : "Fixer une fois pour toutes des aspects, des pratiques et des modes de l’activité humaine dont la disparition fatale n’est plus qu’une question de temps" (A. Kahn, cité dans une lettre d’E. de Margerie à J. Brunhes – Réalités d’une utopie – p. 74)

L. Cadière : "Plus tard, lorsque ceux qui nous aurons succédé sur la terre d’Annam, ouvriront le volume du Bulletin, ils découvriront, les pages consacrées à Hué, et,  soulevant le voile du passé, ils ressusciteront le Hué que nous voyons et qui bientôt disparaîtra. 

 

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Merci d’avoir fait le choix d’être des nôtres aujourd’hui et, pour certains, d’être venus de loin pour assister à notre A.G. annuelle (Nice, Grenoble, Toulouse, Bordeaux…).

-Assemblée « Ouverte », car elle réunit d’une part, les membres de droit et, d’autre part,  tous ceux que nous avons invités à mieux connaître notre association, ses objectifs, son esprit et à s’informer sur nos réalisations et nos projets. Bien entendu, seuls les membres à  jour de leur cotisation pourront participer aux votes de cette assemblée.

-Cette assemblée a lieu chaque année, depuis six ans, dans une ville différente, liée à la réalisation d’un de nos projets, ce qui, au demeurant, nous permet de rencontrer beaucoup de nos adhérents et sympathisants, dispersés dans toute la France.

 

Extraits des statuts de La NAAVH

L’association a pour premier objectif de continuer l’œuvre de l’ancienne association du même nom arrêtée en 1944 pour faits de guerre.

Elle reprend à son compte la mission que s'était fixée l'ancienne Association de transmettre aux Vietnamiens, qui en sont les légitimes héritiers, les connaissances acquises par les Amis du Vieux Huê de 1914 à 1945.

A partir des documents déjà sauvés par quelques héritiers de l'ancienne Association ( en particulier l'essentiel du fonds Albert Sallet), d’oeuvrer à la création à Huê, d'une bibliothèque et d'un centre de recherches historiques où travailleront ensemble des chercheurs Vietnamiens et Français  A travers ses objectifs, la NAAVH  souhaite servir la cause du rapprochement franco-vietnamien et celle de la francophonie.

 

La redécouverte d’un fonds de documents sur le Viêt Nam, rassemblé par Albert Sallet, de  1908 à 1930, est à l’origine directe de la création de notre association. La volonté expressément manifestée par Léopold Cadière et son équipe de transmettre aux générations futures le résultat de 30 ans de recherches est à l’origine de notre premier objectif : faire travailler ensemble, sur le patrimoine francophone que nous avons collecté, des Français et des Vietnamiens, dans un esprit de tolérance, de compréhension et de respect réciproque.

            Concrètement, nos activités s’articulent autour de quatre objectifs :

 

-Gérer le fonds documentaire que nous avons rassemblé, le faire connaître, l'exploiter ou le faire exploiter scientifiquement, en coopération avec les Vietnamiens.

 -L’accroître progressivement et l’ouvrir aux nouvelles techniques documentaires multimédias.

- Négocier avec les autorités vietnamiennes, en relation avec l’Ambassade de France à Hanoï, la réalisation d’une Bibliothèque de Recherches Historiques franco-vietnamienne au Viêt Nam.

-Rappeler l'œuvre de l'ancienne AAVH et la mémoire de ses acteurs.

 

Au centre de nos préoccupations : patrimoine et francophonie

 

            La francophonie est une cause que nous défendons dans notre projet, parce que nous y sommes attachés, comme nos aînés de l'entre-deux guerres : d'abord parce qu'elle est appelée des vœux des habitants de la ville la plus culturelle et la plus francophone du Viêt Nam (il faut rappeler que Hué fait partie de l'AIMF), ensuite parce que notre langue et notre culture ont profondément influencé le Viêt Nam au cours d’une longue histoire commune.

Mais nous pouvons y ajouter une raison, plus particulière à notre situation : nous ne pouvons dissocier, dans notre démarche, les notions de francophonie et de patrimoine parce que les documents que nous voulons protéger font partie de l’héritage des orientalistes français, écrit en français et en vietnamien.

            Les orientalistes français, faut-il le rappeler, ont créé une école et une méthode de recherche originales pendant une période inégalée, dans un moment de paix relative qui correspond à la durée de vie de l’AAVH. Leurs études et l’immense travail qu’ils ont réalisé constituent un tout que l’on ne peut séparer de notre civilisation.

            Ce patrimoine francophone écrit se partage entre les bibliothèques françaises et les bibliothèques vietnamiennes, qui ont conservé, ne l’oublions pas, après le départ des Français, une grande partie des livres, archives et documents des institutions savantes, et, en particulier, ceux de l'EFEO dont le siège se trouvait à Hanoï. Une partie de ce patrimoine a disparu dans les vicissitudes de l’Histoire : c'est le cas de la Bibliothèque de l'AAVH et de celle, personnelle, de Léopold Cadière à la suite de l'incendie du monastère de Thièn An. Cependant, les récents inventaires réalisés dans les centres vietnamiens attestent de l'importance des documents conservés, qu'il faut recenser. Les Vietnamiens n’en ont pas fait, jusqu’ici, leur profit pour des raisons idéologiques. Les choses semblent évoluer ces dernières années.

            La francophonie trouve donc tout son sens dans nos projets puisque, d’une part, on ne pourra pas réaliser des travaux et des études sérieuses sur nos documents sans utiliser notre langue, et que, d’autre part, les bibliothèques vietnamiennes conservent des documents en français, qui ne pourront être exploitées que dans un contexte de collaboration franco-vietnamienne. 

 

Quelques mots sur l’ancienne association dont nous avons repris le nom et qui reste notre référence constante : voici un bref aperçu de l’histoire et de l’œuvre de l’Association des Amis du Vieux Hué

 

L’admiration passionnée que portait aux charmes de leur "Cité souveraine" un groupe de Français et d’"Annamites", au début du vingtième siècle fut, sans nul doute, le point de départ de l’aventure des Amis du Vieux Hué. Cette admiration de la ville impériale fut immédiatement active, parce qu’elle impliquait un impérieux besoin de connaître, de faire connaître son histoire et de préserver ses monuments. 

"Voilà le but final que nous nous sommes proposés, dira Léopold Cadière, ressusciter la vieille capitale, lui conserver son cachet, faire resplendir sa gloire et unir, dans un même amour pour elle, ses fils légitimes, les Annamites et ses hôtes, les Français."

Le 16 novembre 1913, dix-sept amoureux de la Cité souveraine se réunissent dans une salle du Palais Tho-Viên, au cœur de la Citadelle et donnent officiellement naissance à l’Association des Amis du Vieux Hué. Personne ne pouvait, à ce moment-là, réaliser ce que deviendrait, ce que produirait, ce que symboliserait la première société de recherche franco-vietnamienne. En trente ans d’une impressionnante activité, la somme de travaux de recherches, d’études publiées, de documents collectés, de monuments préservés et restaurés, feront de la modeste AAVH l’une des plus grandes "Chartes historiques de l’Annam", l’une des plus efficaces "Commissions de protection des sites" de Hué et de sa région et l’un des plus authentiques foyers du rapprochement culturel franco-vietnamien.

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Il fallait, pour mener à bien l’entreprise, une équipe d’exception, menée par un homme providentiel.   

"Leopold Cadière (1869-1955), des Missions Etrangères de Paris, sera le principal initiateur et l’animateur du projet. Arrivé à Da Nang en 1892, il cumule activités missionnaires et recherches érudites sur le Viêt Nam. En 1913, après trois ans passés en France, il revient au Viêt Nam comme aumônier de l’Ecole Pélerin, à Huê, où il entre notamment en contact avec Léonard Aurousseau, pensionnaire de l’E.F.E.O et précepteur de l’Empereur Duy Tân et le docteur Albert Sallet, médecin des troupes coloniales. Ces trois hommes seront la cheville ouvrière de l’A.A.V.H" (Alain Guillemin, chargé de recherche au CNRS). D’autres personnalités ont joué un rôle déterminant dans le succès du projet : L. Sogny, Inspecteur de la Garde Indigène, L. Dumoutier, Trésorier de l’Annam, qui fut le premier Président de l'A.A.V.H., R. Orband, administrateur des services civils et délégué auprès des Ministères de la Cour, Nguyen Dinh Hoe, sous-directeur de l’école des Hâu-Bo, Hung-Tring, sous-directeur du Quôc Tu Giam, Henri Cosserat, commerçant érudit.  

De 1913 à 1944, l’association des Amis du Vieux Hué, se consacrera à la défense de la culture vietnamienne et, durant trente années de paix relative, "s’acquittera de cette mission avec ponctualité, l’une des plus honorable que mena la France en Extrême-Orient" (Bertrand Legendre - Le Monde – 18 mai 1998)

L’article second des statuts de l’association, s’appuyant sur un "plan de Recherche", engage les Amis du Vieux Hué à "rechercher, conserver et transmettre les vieux souvenirs d’ordre politique, religieux, artistique et littéraire, tant européens qu’annamites, qui se rattachent à Hué et ses environs" (Statuts de l’AAVH-BAVH N°1-1913).

La mission de l’AAVH sera double : diffusion de la culture vietnamienne d'une part ("œuvre interne") et préservation et conservation des monuments d'autre part ("œuvre extérieure"). 

L’œuvre interne a été définie par Cadière comme "l’ensemble des études entreprises par les membres de l’Association et publiées dans le bulletin". Elle sera considérable et portera non seulement sur Hué et sa région, mais aussi sur l’ensemble du territoire du Viêt Nam actuel. 

« La collection complète du Bulletin des Amis du Vieux Hué impressionne d'abord par son importance : de janvier 1914 à juin 1944, l'on ne dénombre pas moins de 120 volumes totalisant environ 13 000 pages de texte, 2800 planches hors-texte et 700 gravures dans les textes, en noir et en couleurs. Il s'agit donc là d'une collection qui, par bien des aspects, rappelle l'entreprise parallèle que fut le Bulletin de l'Ecole Française d'Extrême-Orient. Entre les deux, les différences sont toutefois sensibles et il convient de rappeler ici comment le Père Cadière jugeait lui-même son "œuvre intérieure " : "Le Bulletin n'est pas une publication de haute critique, mais plutôt un organe de vulgarisation " (BAVH, 1925, Index). Et en effet, le Bulletin des Amis du Vieux Hué visait avant tout non point l'érudit mais, plus simplement, l'honnête homme désireux de s'informer et curieux de connaître les récentes découvertes, les données du folklore ou de l'ethnologie, les épisodes marquant de l'histoire ancienne du Viêt Nam » (Philippe Papin, de l’E.F.E.O. Introduction au CD ROM DU BAVH).

Le Bulletin restitue de manière émouvante, dans les "Documents Concernant l’Association", la vie sociale de ses membres : communications scientifiques ; causeries ; réunions mensuelles au cœur de la Citadelle, à quelques pas des bureaux des Ministères vietnamiens et des dépôts d'archives ; accueil solennel des invités de marque, discussions animées autour des difficultés chroniques du BAVH : - maintenir le Bulletin au niveau d’une revue aristocratique – trouver des auteurs – lutter contre les arriérés et les crises….

"L’œuvre a été réalisée par une poignée de personnes, provenant d'horizons très différents : missionnaires, fonctionnaires coloniaux, militaires, commerçants, mandarins de la cour impériale. Tous étaient des bénévoles, des amateurs désintéressés, qui devaient en outre assurer les charges et les fonctions de leur état ou de leur profession qui absorbaient le plus clair de leur temps". (Jean Despierres-Témoignage - Lettre de la NAAVH N°5). Voici comment l’un de ces colons éclairés vante leurs violons d’Ingres : "Quand, au labeur du jour, nous avons consacré nos forces, nous aimons à nous délasser en nous penchant vers le passé. Passé de jadis ou passé d’hier, cendres légères d’antan ou cendres encore tièdes, nous nous plaisons, Français ou Annamites, à l’évoquer ensemble dans la paix d’une compréhension toujours meilleure".

La diffusion du bulletin fut modeste, puisqu’il n’a jamais dépassé les 500 exemplaires. Les Vietnamiens étaient peu nombreux et appartenaient au "monde du haut mandarinat central" qui était employé à la Cour. "La très grande majorité des membres français était constituée de fonctionnaires de l'administration coloniale (et notamment le groupe des Administrateurs des Services Civils) ; en 1925, ils représentaient près de 44 % des adhérents de l'Association contre 19 % de la population active européenne. Pour résumer, les Amis du Vieux Hué regroupaient essentiellement des Français, des fonctionnaires et l'élite cultivée de la société vietnamienne d'alors. "(Philippe Papin).

L’œuvre "extérieure" de l’AAVH n’est pas moins monumentale. Elle s’est portée sur la préservation et la sauvegarde des monuments de Hué et de sa région qui se dégradaient inexorablement sous l’effet conjugué du climat et des guerres. « C’est peut-être le premier motif qui donna naissance à la Société, lorsqu’un jour, je racontai à quelques amis combien j’étais navré de voir les vestiges du passé s’effriter et disparaître, et que ces amis, prenant la chose à cœur, fondèrent les Amis du Vieux Hué » (L. Cadière).

Les AVH ont donc constitué tout au long de leur activité une véritable Commission de Protection des sites avant la lettre : "Nous sommes les conservateurs du riche musée que constituent, à tous les points de vue, Hué et ses environs, disons même de l’Annam tout entier" (Cadière – 1937 – Réception du Gouverneur Général Brévié.).

De fait, le travail patient et méthodique de plus de trente ans réalisé par l’Association a procédé de la même réalisation têtue : faire de Hué, de ses monuments imposants jusqu’aux plus petits détails de ses objets traditionnels, un modèle à transmettre aux générations futures qui, une fois passée la désillusion du modernisme, souhaiteraient retrouver leurs sources. Parallèlement à cette sauvegarde, les AVH surveillaient de près les projets d’urbanisme d’initiative privée ou publique. Ils « se sont opposés, en de nombreuses circonstances, à toutes les entreprises qui auraient pu enlever à la ville et à ses environs, son caractère pittoresque » (L. Cadière – SHCF-1925). Ils furent aidés par les administrations concernées dont les responsables faisaient souvent partie de l’association. Enfin, l’œuvre "extérieure" s’est traduite, à l’époque, par d’importantes réalisations (Musée Khai-Dinh ; actions en faveur du tourisme ; l’Ecole d’arts annamites ; les expositions artistiques et coloniales ; les collections de photographies et d’estampage…).

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L’AAVH a, malgré l’immensité de la tâche et les difficultés à surmonter, rempli sa mission : « transmettre aux générations futures la vision la plus authentique du Viêt Nam d’autrefois avant qu’il ne disparaisse ». Le Bulletin des AVH, reste, avec celui de l’E.F.E.O. et de la Société des Etudes Indochinoises, une des sources les plus riches et les plus fiables de la connaissance du Viêt Nam d’autrefois, et Léopold Cadière avait bien prédit son utilité : « Tous ceux qui voudront étudier les choses de Hué et même de l’Annam, devront, s’ils veulent faire un travail compétent, consulter le Bulletin » (Rapport du Rédacteur – 1933)

 

 

BILAN DES REALISATIONS DE LA NAAVH

PROJETS EN COURS

 

La NAAVH est née il y a 5 ans. Notre première A.G. a eu lieu le 11 mai 1996 au domicile de M. et Mme Chueca à Bordeaux. Elle a été officiellement présentée le mardi 18 juin à la Maison internationale des étudiants de l’Asie du sud-est, en présence des Ministres Margie Sudre et Michel Aurillac, de Messieurs les ambassadeurs du Viêt Nam en France et auprès de l’Unesco, de M. Denys Lombard, ancien Directeur de l’Ecole Française d’Extrême-Orient qui avait accepté avec sympathie que notre association soit placée sous le haut patronage de son  institution.  

Cinq années pleines constituent une durée de vie qui autorise à faire un bilan. L’A.G. d’aujourd’hui revient donc sur ce qui a été réalisé, dont nous avons lieu d’être satisfaits en regard de la modestie de notre association : nous avons enregistré cette année un total de …. adhésions.   

Cependant rien n’aurait pu se faire sans la sympathie et la considération suscitées par nos activités, auprès d’organismes scientifiques et privés. C’est en particulier grâce à l’aide financière et la confiance de 3 partenaires que nos projets ont vu le jour : la Commission des finances du Sénat, la Région Nord Pas de Calais et l’ex Fondation Rhône-Poulenck.

 

-Gérer le fonds documentaire que nous avons rassemblé, le faire connaître, l'exploiter ou le faire exploiter scientifiquement, si possible en coopération avec les Vietnamiens.

 

LE FONDS DOCUMENTAIRE

Le fonds A. Sallet

Il s'agit de l'ensemble des documents collectés par A. Sallet tout au long de sa carrière de Médecin Militaire en Indochine. Ce fonds privé est confié à la NAAVH, qui a la charge de l'exploiter ou de le faire exploiter dans le sens de ses objectifs statutaires.

Importance de ce fonds :

e La collection du Bulletin des Amis du Vieux Hué (voir plus haut, II)

eUne bibliothèque d’environs 800 livres, cartes et tapuscrits datées de 1808 à 1945, relatifs à l’ancienne Indochine. Parmi ces documents, une partie des bulletins de la Société des Etudes Indochinoises, de l'EFEO, de l'Institut Géographique de l'Indochine.

eQuelque 11000 pp manuscrites en quoc-ngu, caractères sino-vietnamiens et français, résultats de notes et d’enquêtes effectuées par ou sous la direction d’Albert Sallet de 1919 à 1930.

eUn fonds d'imagerie constitué d'environ 700 dessins ou aquarelles touchant à l’ethnographie et d'un fonds photographique. .

eUne correspondance à caractère personnel et scientifique d’A. Sallet avec les savants et les personnalités de l’époque

 

Saisie informatisée : l’Association a procédé à la saisie documentaire informatisée de ce fonds, grâce à l’aide de jean Louis Tafarelli, Conservateur de l’EFEO et d’un logiciel de l’UNESCO. Nous nous sommes arrêtés à la notice N° 1600. Cet énorme travail fait en un temps très court doit être repris pour être conforme aux normes actuelles

Cette indexation numérisée nous permet cependant de répondre aux chercheurs et particuliers qui sollicitent l’Association qui est, de ce fait, une bibliothèque active. Nous pouvons donner un ordre d’idée du nombre de demandes annuelles : entre 90 et 120.

Conservation et entretien

La majeure partie de ce fonds est déposé dans les coffres de l’EFEO à Paris. L’EFEO en assure la conservation. L’EFEO, depuis peu, s’est attelée à un lourd travail : uniformiser les catalogues des divers fonds qui étaient jusqu’ici séparés, pour être refondus en un unique catalogue, ce qui permettra aux chercheurs de procéder à une seule consultation.  Notre fonds pourra ainsi être accessible au public, mais les documents inédits ne seront consultés qu’avec notre autorisation.

Nous avons déposé à l’EFEO la copie des documents manuscrits et des dessins originaux du fonds. Cette opération a été réalisée grâce à une subvention de l’ex-Fondation Rhône-Poulenck il y a trois ans.

 

Agrandissement du fonds originel

Notre bibliothèque s'est progressivement agrandie de documents divers relatifs au Viêt Nam.

Des livres : essentiellement des dons de particuliers ou d'institutions : ainsi l'EFEO nous a transmis en 1998 une partie des doublons des documents qu'elle a publiés ces dernières années. En 1999, l'Académie des Sciences d'outre-mer, grâce à l’initiative du Professeur Jacques Lapierre, nous a donné une collection originale de ses précieux bulletins publiés sans interruption depuis 1923.

Des copies de témoignages ou de documents inédits relatifs au Viêt Nam de l'entre-deux guerres.

Des copies de photographies provenant de fonds divers, réalisées par des procédés numériques. Voilà qui nous amène à parler de notre adaptation aux techniques informatiques et multimédia.

 

 

 -L’accroître progressivement et l’ouvrir aux nouvelles techniques documentaires multimédias.

 

Réédition électronique du BAVH sur CD Rom.

La contribution de la NAAVH à la réalisation de ce CD Rom répondait à notre mission de faire connaître les travaux et études des AVH à un large public. La numérisation du Bulletin était un impératif : la rareté et la fragilité des deux ou trois collections existantes interdisaient qu'elles soient largement consultées. La réédition électronique du BAVH a permis qu’il soit diffusé rapidement, en particulier grâce aux possibilités de faire des copies…

Notre apport à cette aventure technique fut essentiel sur trois plans :

Incitation à la réalisation – prêt de notre collection pour la scannèrisation – informations sur l'œuvre et l'histoire des AVH qui ont permis de rédiger la présentation.  

"L'Association a été liée au projet depuis le début et son concours s'est révélé maintes fois nécessaire. Elle nous a plus d'une fois éclairés sur certains aspects de son histoire et de son oeuvre, qui, sans elle, seraient demeurés inconnus. Je l'en remercie très sincèrement (…)" Philippe Papin, responsable de l'EFEO d'Hanoï.

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Le CD Rom a été édité par Philippe Papin (EFEO d'Hanoï), Philippe le Failler (Institut de Recherche sur le Sud-Est Asiatique), Vo Di Dân et Nguyên Hông Trân, en collaboration avec l'entreprise Pacific-Rim (Michel Dauguet), la Nouvelle Association des Amis du Vieux Huê et l’Université de Huê.

 Ce seul CD-ROM contient les 121 volumes,  558 articles, 16 000 pages de texte et 4000 planches graphiques en noir et en couleurs du BAVH. Il ne s'agit pas d'une simple reproduction graphique des originaux comme pour la plupart des CD-ROM documentaires mais d'une recomposition complète du texte ; tous les mots sont indexés, y compris le vietnamien, ce qui autorise des recherches extrêmement minutieuses au sein d'un lexique qui compte exactement 480 000 termes. De nombreux liens hyper-texte permettent un constant jeu de renvois entre les tables des matières, les index par auteurs ou par thèmes, et les articles eux-mêmes. Cette réalisation a bénéficié du soutien du Ministère vietnamien de la Culture, de l'Ambassade de France en République Socialiste du Vietnam et de l'AUPELF UREF.

 

  Une présentation publique du CD-ROM du Bulletin des Amis du Vieux Hué a été organisée par nos soins le vendredi 20 mars 1998 dans les locaux de l'Ecole Française d'Extrême-Orient  en présence de nombreuses personnalités françaises et vietnamiennes.

 

Sauvegarde de documents iconographiques par numérisation.

Il s'agit là d'une activité sur laquelle nous concentrons nos efforts depuis deux ans.

Grâce à l’aide de la Commission des Finances du Sénat et de la Région Nord-Pas de Calais, la Nouvelle AAVH s’est dotée en 1998, d’un matériel informatique spécifique, permettant de sauvegarder des collections de photographies, de dessins ou de manuscrits et de les indexer.

L’AAVH peut donc reproduire numériquement des documents qui lui sont confiés, les sauvegarder en les “gravant”sur un CD ROM. Les originaux sont immédiatement restitués à leurs propriétaires.

Notre association a ainsi numérisé en 1998 et 1999 quelque 2300 photographies, dont les 2/3 sont inédites. Ces photos proviennent du fonds Sallet ou nous sont prêtées par des particuliers ou des institutions qui nous ont autorisés à en faire des copies.

Si nous avons initié le colloque d’aujourd’hui, c’est parce que nous avons besoin d’informations pratiques et de conseils, en particulier pour répondre aux questions que nous nous posons

Æ Modalités de communication au public des photographies numérisées (respect des propriétaires et dédommagement de l’association)

Æ Indexation des photographies.

ÆAmélioration de la technique de numérisation en adoptant les critères utilisés par les institutions.

 

eParallèlement à ce travail de numérisation, notre association a acquis en 1999 un programme permettant la recherche, la visualisation et l’impression d’images numérisées Nous pourrons dorénavant réaliser, à partir des photos numérisées ou à partir d'autres collections,  des CD Rom «auto-run» pouvant être distribués au grand public. Ce logiciel a été «développé» à notre demande par la Société PACIFIC RIM (Michel Dauguet), qui a fait ses preuves en réalisant le CD Rom du BAVH. La Société P. RIM a travaillé à partir d’un modèle de présentation et d’indexation réalisé par nous-mêmes.

L’année dernière, nous avons produit le premier CD Rom dont nous sommes les éditeurs, qui porte sur 456 photos de la Cochinchine prises par NADAL en 1925. Ce travail a été réalisé à partir du livre rare que nous a confié Mme Stuckelberger. Il nous reste quelques exemplaires de ce CD Rom, mis en vente aujourd’hui au prix de 250 FF.

 

 

- Négocier avec les autorités vietnamiennes la réalisation d’une Bibliothèque de Recherches Historiques franco-vietnamienne au Viêt Nam.

 

LE PROJET DE CREATION D'UNE BIBLIOTHEQUE DE RECHERCHE

FRANCO-VIETNAMIENNE AU VIÊT NAM

 

Pour ce qui concerne cet objectif statutaire, nous avons suivi, depuis déjà trois ans, la voie qui s’imposait, tout en étant conscients de l'extrême difficulté à garder la maîtrise des documents que l'on ne va pas exploiter soi-même.

            Cette voie était d'abord d'obtenir l’aval du Ministère des Affaires Etrangères et de l’Ambassade de France, ainsi que le soutien financier de partenaires solides : en particulier la RNPC, qui possède à Hué une représentation permanente et la Fondation Rhône Poulenc, aujourd’hui Fondation Aventis. Ces partenaires se sont engagés par écrit.

Nous avons ensuite entamé des négociations avec les autorités de la Province de Thua-Thien, et, en particulier les Services de la Culture, avec lesquels nous avons eu, chaque année au mois de juillet, des séances de travail. Nous avons été accompagnés dans ces négociations par la représentation permanente à Hué de la RNPC. Nous avons informé directement l'Ambassade de France à Hanoï à l'issue de chacune de ces rencontres.

Les résultats de ces négociations, menées en étroite collaboration avec la représentation de la RNPC de Hué, ont été progressivement encourageants jusqu’en août 1999. En effet, nous étions soutenus jusque là par  le Président du Comité Populaire et nous avancions à partir d’une convention qui permettait d’envisager la création d’une Bibliothèque de recherches fonctionnant dans le respect de la lettre et de l’esprit du projet que nous avons initié. Nous avions obtenu, en particulier, un accord sur la présence d’un documentaliste et d’un chercheur français dans la structure projetée.

            Malheureusement, les dernières négociations d’août 1999 ont dû être interrompues à notre initiative : les exigences du Service de la Culture et le déséquilibre qu’elles entraînaient étaient tels que le projet n’avait plus de sens.

Nous avons donc décidé de nous concentrer sur nos autres projets et activités, déjà ambitieux en regard de nos moyens et d’attendre des jours meilleurs pour reprendre les négociations relatives au Centre.

Lors de notre dernier séjour à Hué, il y a deux mois, M. Nguyen Van Mê a demandé à nous rencontrer d’urgence. Il a manifesté son intention de reprendre les négociations dans le sens que nous souhaitions, en particulier au plan du respect des documents, de la fourniture d’un local à caractère traditionnel par la province et surtout de l’équilibre franco-vietnamien au sein du conseil d’administration de la structure projetée. Il a émis le vœu que la Bibliothèque soit inaugurée en 2002, lors des manifestations du bicentenaire de la Cité Impériale. M. Dussin et moi avons conditionné la reprise de ces négociations à une démarche des autorités de Hué vers l’Ambassade de France à Hanoï, ce qui a été accepté pour la première fois. Nous attendons la réaction de M. l’ambassadeur Degallaix.

 

Manifestations et colloques

 

ÆOrganisation des manifestations du bicentenaire de la mort de Pigneau de Béhaine à Lorient

Les manifestations du 9 octobre à Lorient Des Bretons au Viêt Nam au XVIIIème Siècle

Une journée initiée par la NAAVH

Il y a deux ans, notre Association constatait l’état de total abandon des tombes de Jean- Baptiste Chaigneau et de Philippe Vannier au Cimetière de Carnel à Lorient. Ces tombes avaient déjà fait l’objet d’une restauration en 1922, à l’initiative de l’ancienne AAVH. En même temps que la nouvelle AAVH procédait à un premier nettoyage des socles, elle décidait de faire restaurer les tombes avec l’aide de la Mairie de Lorient, d’apposer une plaque à l’emplacement de l’endroit où avait vécu J.-B. Chaigneau et d’organiser une journée commémorative rappelant le rôle joué à la fin du XVIII° siècle par les deux Bretons dans l’installation de la dynastie des Nguyen sur le trône de Hué. Peu de temps après, Monsieur Louis Mézin, Conservateur du Musée de la Compagnie des Indes à Port-Louis et Monsieur Loïc-René Vilbert, Président de l’Association Côte-d’Armor Viêt Nam acceptaient d’apporter leur indispensable concours à l’organisation de cette journée, avec la participation de l’ANAAI Morbihan (Général Moreau).

Forte de cette collaboration la NAAVH proposait d’élargir l’objectif de la journée initialement centrée sur la restauration des tombes, à une série de manifestations  qui commémoreraient le bicentenaire de la mort de Mgr Pigneau de Béhaine (9 octobre 1799). 

            -Inauguration de la restauration des tombes en présence d’un important public et de M. Norbert Métairie, Maire de Lorient.

-Inauguration d’une exposition au Musée de la Compagnie des Indes

-Apposition d’une plaque commémorative à l’emplacement de la maison où vécut J.B. Chaigneau.

-Conférence de M. Mantienne à la Chambre de commerce et de l’industrie.

 

ÆOrganisation d’un colloque sur le thème : l’AAVH un passé chargé d’avenir : recherches institutionnelles et non institutionnelles, en partenariat avec l’Université de Nice-Sophia-Antipolis

 

Æ Organisation de la manifestation du 25 mars 1999 en hommage à A. Sallet, premier conservateur du Musée Labit de Toulouse.          

A. Sallet a réalisé un remarquable travail de 1935 à sa mort en 1948, pour faire du Musée Labit le premier musée asiatique et oriental hors Paris, après le célèbre Musée Guimet. La NAAVH, représentée à Toulouse par son Vice Président, J.P. Raynaud, avait manifesté le souhait que le nom du premier conservateur du Musée Labit soit associé à une voie de Toulouse. Le Conseil Municipal du 25 mars 1999 a approuvé cette suggestion et a donné le nom de Promenade du Docteur Sallet à la voie piétonne et cyclable qui se trouve entre le canal du Midi et le Boulevard Montplaisir.

            L’hommage officiel était rendu le 11 décembre 1999 en présence de nombreux Toulousains, de M. Baudis qui fit un long discours, de son cabinet, des représentants de la famille Sallet-Morin, du bureau et de nombreux sympathisants de notre association.

 

Autres réalisations ou activités

 

Æ La saisie informatisée des baptêmes de la paroisse de Da Nang, ex-Tourane, de 1885 à 1954

 

Æ Aide apportée à l’hôpital de Phu Vang qui se trouve dans la banlieue de Hué : en juillet 2000, nous avons fait don à cet hôpital d’un électro-encéphalographe (valeur 200 000 francs). Au mois de février de cette année, nous avons apporté 20 kilos de médicaments.

 

 

REALISATIONS DE L’ANNEE ET PROJET EN COURS

 

ÆL’organisation du Colloque d’aujourd’hui constitue l’une des réalisations les plus importantes de l’année.

Je rappelle quels en seront les différents moments.

A la fin de cette assemblée générale, de 11 h 30 à 12 h 15, vous êtes invités, au cours d’un apéritif, à la présentation d’un livre coédité par les éditions Les Portes du Large et la NAAVH. Dans cette même salle nous avons installé une exposition des photographies de Nguyen Khoa Loi. Ces photographies ont un curieux destin. Monsieur Salem dira dans son intervention de cet après-midi comment il les a découvertes et sauvées de l’oubli.

De 12 h 15 à 14 h : repas, dont je vous donne le détail :

Fricassée de foies de volailles confits au vinaigre de Xérès

Escalope de saumon rôtie à l’orientale, courgettes au cumin

Moelleux à l’ananas et framboises, coulis de fruits.

Je rappelle le prix : 130 francs par personne tout compris.

De 14 h à 17 h : colloque. Auront lieu dix interventions de conservateurs, de scientifiques et de particuliers sur le thème de la sauvegarde  du patrimoine iconographique touchant au Viêt Nam d’autrefois. Les représentants des institutions qui gèrent un fonds iconographique donneront des informations pratiques et techniques sur la méthode de sauvegarde numérique de ce fonds.

Samedi, à 11 h : visite du Musée A. Kahn

Informations pratiques : nous devons régler un problème dès maintenant : 25 personnes au maximum pourront faire la visite du Musée demain. En effet, Melle Beausoleil, Conservateur en Chef sera seule pour guider la visite. Il est entendu que la visite sera possible dans la semaine, gratuitement, sur présentation de votre invitation.

 

ÆRéédition du BAVH consacré à J.B. Chaigneau et sa famille en partenariat avec les éditions : Les Portes du Large. Nous remercions M. Bernard Le Nail, ancien Directeur de l’Institut Culturel de Bretagne, de nous avoir associés à ce livre dès le départ, de nous avoir  proposé d’en rédiger la préface, et d’y ajouter un chapitre sur l’histoire de l’ancienne et de la nouvelle AAVH ; cette réédition va tout à fait dans le sens de notre mission de faire connaître l’œuvre des AVH. Elle est le prolongement des manifestations de Lorient. A l’issue de cette AG, vous êtes invités à la présentation de ce livre autour d’un apéritif offert par M. Le Nail.

 

ÆRéalisation d’une exposition présentée au Musée ASIATICA de Biarritz durant tout ce mois d’avril : titre : « Entrons en Annam : la vie traditionnelle en Indochine au début du Xxème siècle ». Cette exposition a été réalisée à partir des documents appartenant à Melle Tourné. Il s’agit, à l’origine, d’un texte de M. Bernay, administrateur des Services Civils nommé en Annam en 1903, texte illustré de quelque cent dessins d’un étudiant annamite : My Thanh  réalisés en 1905. 32 panneaux à thèmes expliquent la vie quotidienne des Annamites, en mêlant des dessins de My Thanh, des cartes postales de l’époque et des notices extraites du texte de Henri Bernay par Jean Despierres. Environ 200 personnes étaient présentes à  l’inauguration, ce qui montre l’intérêt des habitants de la côte basque, par ailleurs lieu privilégié de retraite des anciens d’Indochine, pour le sujet. 

 

ÆProjet d’une exposition et d’un CD Rom sur le thème :

Médecine Coloniale et Pouvoir de Guérison Indigène

en partenariat avec le Centre d’Archives d’Outre-Mer. Monsieur Jacques Lemoine, ancien Directeur de Recherches au CNRS, spécialiste des religions de la Chine du Sud, s’est lancé dans un lourd travail pour réaliser quelque 300 notices relatives à autant de dessins collectés en Annam par Albert Sallet, comportant chacun des signes, caractères et symboles extrêmement difficiles à décrypter. Nous remercions Mme Durand Evrard, directrice du CAOM,  de l’accueil qu’elle a réservé à ce projet. 

« En 1926, A. Sallet se lance dans une enquête extensive patronnée par la Résidence Supérieure en Annam. Entre autres investigations, il fait réaliser par ses informateurs une collection de talismans et amulettes, mélange de caractères cabalistiques chinois et de représentations figuratives, en s’efforçant de recueillir des explications appropriées. Cette quête lui ouvre tout un domaine de la pensée indigène que les missionnaires assimilaient à la religion en tant que démonologie et sous laquelle il voit déjà, sans pouvoir le formuler  clairement, les contours de ce que nous appellerions aujourd’hui une mythopathologie. 

si on s’attarde un peu sur la fonction exorciste, conjuratoire ou curative de ces écrits sacrés, on s’aperçoit que chaque message est traité comme un tout organique dont l’efficacité tient autant  à la forme qu’au contenu. La forme est comme on dirait aujourd’hui,  interactive, c’est ce qui explique ce jaillissement du figuratif au milieu de caractères abstraits que l’art du calligraphe anime eux aussi d’inflexions redoutables ou menaçantes quand il ne les dispose pas en calligrammes stratégiques »

 

ÆAutres informations

èNous sommes reconnaissants à M. Michel Tauriac de nous avoir associés à la réalisation de son livre : Annam, Hué l’éternelle, et d’avoir inclus la NAAVH dans les remerciements. Notre influence, si modeste soit-elle, a sans doute décidé l’auteur à prendre comme guide du Hué merveilleusement photographié par Renaud Marchand, un certain Cố Cã, qui n’est autre que Léopold Cadière, nommément cité. Je ne peux que vous inciter à acheter ce livre, dont le prix élevé est justifié par la qualité de photographies, qui en fait un des plus beaux livres jamais réalisé sur la capitale impériale.

 

èLe 22 Mars dernier, nous avons présenté les activités de notre association à nos amis ALASIENS, largement représentés aujourd’hui, je les en remercie. Accueil chaleureux donc et un public nombreux  au cercle de l’ALAS à Paris pour nous faire mieux connaître de ceux que nous avons toujours voulu associer à nos activités. Il faut dire qu’un nombre conséquent d’Alasiens sont inscrits à notre association, et réciproquement. Au cours de cet échange, un intérêt très marqué pour la numérisation de photographies anciennes. Des alasiens ont pris rendez-vous pour reproduire leur fonds d’images fixes dans un contexte d’échange de services.  

 

Je vous remercie de votre attention.